Investir son argent est pour beaucoup d’entre nous quelque chose d’assez compliqué. Il est tellement difficile de savoir quel placement choisir que la tentation de ne rien faire prend souvent le dessus.
Ce n’est pas une fatalité. Cet article a l’ambition de vous guider pas à pas vers une prise de décision éclairée. Au bout de votre lecture, vous saurez dans quoi investir.
Il y a quelques années, j’ai commencé à gagner plus que ce que je dépensais. J’ai alors cherché dans quoi investir.
Je suis allé voir mon conseiller bancaire. Il m’a parlé de livrets, d’assurance-vie, de Pinel, sans vraiment m’expliquer pourquoi je devais choisir un produit plutôt qu’un autre. Pire, je me suis rendu compte qu’il toucherait une prime en fonction de ma décision. Je pensais avoir affaire à un conseiller, pas à un vendeur !
Je suis donc sorti de la banque comme j’y étais entré : plein d’incertitude, presque résolu à laisser dormir mon argent sur le compte courant.
Le hasard de la vie professionnelle m’a mené dans des entreprises qui commercialisent des placements financiers. Au fil de mes expériences, je me suis formé : d’abord pour comprendre dans quel monde j’avais mis les pieds, ensuite pour parvenir à placer mon argent. Aujourd’hui, je considère que mon argent est bien investi. En tout cas, je suis serein sur cette question, au point de ne pas hésiter à partager mon expérience avec qui le demande.
Pour y parvenir, j’ai mis sur pied une méthode qui me guide à chaque fois que j’ai de l’argent à placer. Elle me permet de faire le tri entre ce qui rapporte et ce qui est (trop) risqué. Surtout, elle m’aide à sélectionner le meilleur placement en fonction de mon patrimoine et de mes futurs besoins en patrimoine. Autrement dit, elle m’aide à choisir un placement plutôt qu’un autre, en toute connaissance de cause.
Évidemment, cette méthode implique de se renseigner un peu en amont sur les caractéristiques des produits dans lequel on investit. Cela m’a pris 4 ans pour maîtriser les fondamentaux. Dans cet article, je vous propose un raccourci : toutes les bases théoriques résumées qui vous permettront d’investir votre argent sans faire de bêtises.
Si cela ne vous fait pas peur, prenez le temps de les lire. Vous trouverez en bonus une matrice d’aide à la décision prête à l’emploi.
Ce que vous allez apprendre dans cet article
- Vers quel type de placement s’orienter selon son profil et le temps qu’on a devant soi
- Quel est le bon moment pour investir dans un autre placement
- Comment répartir son épargne entre ses différents placements
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Attention, je ne suis pas conseiller en investissement financier professionnel (CIF). Mon métier, c’est le marketing ! Par conséquent, ce que vous lirez ici ne constitue pas un conseil en investissement. Je vous partage simplement la méthode que j’applique pour moi et que je confie à mes proches lorsqu’ils me sollicitent. Elle est le fruit de 4 années de recherches personnelles sur la façon la plus rationnelle d’investir son argent. Vous en faites ce que vous voulez !
Investir son argent : ce que personne ne vous explique
Quelle est la première question de toute personne qui cherche à placer son argent ?
Combien ça rapporte ?
Et la seconde ?
Est-ce que c’est risqué ?
En un sens, c’est plutôt positif. Cela signifie que les Français ont compris qu’investir (ou placer, c’est la même chose) peut rapporter de l’argent mais aussi faire en perdre. Pour être plus précis, il n’existe pas de rendement sans risque. Cela signifie que pour espérer gagner beaucoup, il faut accepter l’idée de perdre potentiellement beaucoup.
Investir son argent pourrait donc se résumer à rechercher un juste milieu : un placement avec un rendement assez élevé présentant un minimum de risque de perte. En des termes plus techniques, quel placement a la meilleure hypothèse de ratio espérance de rendement (le max que ça peut rapporter) / risque de perte (le max que ça peut faire perdre). Il suffirait donc de créer un méga comparateur et de choisir le premier du classement. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que ça.
Ce que la plupart des investisseurs ne savent pas, et moi-même j’ai mis plusieurs années à le comprendre, c’est qu’en réalité le potentiel de rendement d’un investissement et le risque de perte qui lui est associé dépendent aussi de la situation patrimoniale de la personne qui investit et du temps qu’elle a devant elle avant d’avoir besoin de l’argent placé.
Autrement dit, pour choisir son placement il ne faut pas se borner à regarder le rendement et le niveau de risque d’un produit financier (ou immobilier) et prendre le mieux disant. Il faut aussi savoir ce que la somme à investir représente comme part de son patrimoine actuel et estimer à quel horizon on souhaite la dépenser.
Pour ce faire, analysez chaque situation où vous souhaitez placer de l’argent au prisme de ces 2 questions :
- Je souhaite investir X euros. Quelle part de mon patrimoine (hors résidence principale) ces X euros représentent ? Plus la part est élevée, moins vous devez prendre de risque (et donc accepter de gagner moins). Inversement, plus la part est faible, plus vous pouvez prendre de risque.
- Quand aurais-je besoin de ces X euros ? Plus l’horizon est court, moins vous devez prendre de risque (et donc accepter de gagner moins) et plus votre placement doit être liquide. Plus l’horizon est élevé, plus vous pouvez prendre de risque (et choisir des placements peu liquides).
Réponses à ces deux questions | Niveau de risque acceptable | Niveau de liquidité du placement minimum |
---|---|---|
Horizon court, part élevée du patrimoine | Très faible | Elevé |
Horizon court, part faible du patrimoine | Moyen | Elevé |
Horizon long, part élevée du patrimoine | Moyen | Moyen |
Horizon long, part faible du patrimoine | Elevé | Faible |
Quelques exemples :
Exemple 1 :
- Vous mettez tout votre patrimoine sur l’action Tesla et vous espérez pouvoir nourrir vos deux enfants avec vos gains le lendemain. Le lendemain, l’action monte, vous gagnez beaucoup d’argent. Ou alors l’action descend, et vous perdez beaucoup d’argent. Vous avez pris énormément de risques, potentiellement gagné ou perdu beaucoup d’argent.
Part du patrimoine élevé, horizon de placement court, placement liquide mais très risqué car très volatil (dont le rendement peut monter ou baisser avec une forte amplitude sur la durée de l’horizon de placement). Mauvaise idée.
Exemple 2 :
- Vous investissez 1 % de votre gros patrimoine sur une vingtaine d’actions différentes, dont Tesla. Vous n’avez besoin de cet argent que dans 15 ans. Votre portefeuille d’actions monte, descend, remonte, redescend. Vous gagnez au final un peu d’argent, l’équivalent de 7 % par an.
Part du patrimoine faible, horizon de placement long, placement liquide, risque élevé. Plutôt une bonne idée.
Exemple 3 :
- Vous investissez 100 % de votre petit patrimoine sur un Livret A qui rapporte 3 % par an. Vous avez besoin de cet argent l’année prochaine pour acheter une voiture.
Part du patrimoine élevé, horizon de placement court, risque quasi inexistant, liquidité élevée. Bonne idée.
Exemple 4 :
- Vous investissez 80 % de votre patrimoine sur un Livret A qui rapporte 3 % par an. Vous n’avez pas besoin de cet argent. Au bout de 15 ans, vous le récupérez pour constituer un apport en vue de l’achat d’un appartement. Il vous a rapporté 3 % par an tandis que l’inflation était elle aussi de 3 % par an.
Part du patrimoine élevée, horizon de placement long, risque faible, liquidité élevée. Plutôt une mauvaise idée.
Exemple 5 :
- Vous investissez 90 % de votre patrimoine pour acheter et mettre en location un appartement. L’année suivante, vous avez besoin de la somme investie pour payer les études de votre enfant.
Part du patrimoine élevée, horizon de placement initialement long mais qui s’est finalement révélé court, risque faible mais liquidité faible. Mauvaise idée.
Il y a autant d’exemples possibles qu’il y a de situations personnelles et de projets de vie sur Terre. Retenez qu’un investissement (placement) peut être intéressant pour quelqu’un et ne pas l’être pour quelqu’un d’autre, d’apparence similaire. Retenez aussi que si cet état de fait est vrai aujourd’hui, il peut ne plus l’être demain.
Un peu de théorie avant d’investir son argent
Nous avons évoqué 3 choses essentielles qui vous aideront à placer votre argent sans faire de bêtise :
- Avant de chercher le placement qui rapporte le plus avec le moins de risque de perte, faites le point sur votre patrimoine (quelle part de votre patrimoine représente la somme que vous cherchez à investir ?) et sur vos futurs besoins en patrimoine (à quel moment aurez-vous besoin de l’argent investi ?).
- Identifiez le niveau de risque acceptable pour votre investissement selon le prisme de lecture fourni par votre patrimoine et vos futurs besoins en patrimoine.
- Identifiez le niveau de liquidité requis pour votre investissement selon le prisme de lecture fourni par votre patrimoine et vos futurs besoins en patrimoine.
J’ai conscience qu’il y a quelques termes techniques, et je reconnais que cette lecture est un peu schématique.
Je vais donc commencer par détailler les trois choses essentielles que je viens de lister et essayer de traiter les cas particuliers. Je vous donnerai ensuite une matrice d’aide à la décision pour passer à l’action puis proposerai un exemple concret. Enfin, j’introduirai quelques notions pour vous aider à comparer les différentes offres de placement du marché. En espérant que ça vous aide !
Yo ! Petits rappels avant d’entrer dans le vif du sujet. Je l’ai déjà dit, je ne suis pas conseiller financier agréé. Ce qui est écrit ici n’est donc pas un conseil en investissement, mais mon opinion retranscrite à des fins d’éducation. La plupart des placements présentent un risque de perte en capital et je ne peux que vous encourager à demander systématiquement conseil à un conseiller financier agréé avant d’investir. Prêt(e) à vous former ? C’est parti !
Faites le point sur votre patrimoine et vos futurs besoins en patrimoine
Nous sommes des êtres humains avec des besoins et des aspirations.
L’argent ne rend peut-être pas heureux, mais il aide à l’être.
Investir son argent dans le but de le faire fructifier est donc un moyen de répondre à ses besoins actuels et de donner vie à ses rêves futurs.
Voilà pourquoi il n’est pas totalement déconnant de partir de sa situation personnelle et de ses projets de vie pour déterminer comment investir son argent.
3 projets de vie me semblent incontournables pour tout le monde.
Projet incontournable n°1 : ne pas mourir aujourd’hui
J’exagère le trait, évidemment. La survie n’est pas un projet de vie… quoique. Pour le coup, il me semble important de rappeler une chose : on n’investit que ce qui reste après avoir réglé ses charges incompressibles (dettes, logement, nourriture) et après s’être fait plaisir un minimum.
S’il ne reste rien, demandez-vous s’il n’y a pas de gras superflu dans vos dépenses. Abonnements inutiles, renouvellement de smartphone trop fréquent, achats d’habits récurrents, etc. Evidemment, chacun fixe ses priorités comme il l’entend.
Projet incontournable n°2 : ne pas mourir demain
Je pousse la métaphore, il est important de se constituer un filet de sécurité en cas de coup dur. On peut appeler ça une épargne de sécurité et son montant dépend principalement de vous.
Elle vous permettra d’être serein si vous devez affronter une des péripéties de la vie (santé, licenciement, casse, travaux, etc.). On lit parfois qu’il faut 3 fois le montant de son salaire net au minimum, ça peut aller jusqu’à 6 fois. Je n’ai pas d’avis sur le montant. Une chose est sûre, avant de commencer à investir, assurez-vous d’avoir cette épargne de précaution à disposition.
L’idéal est de la placer sur un Livret A : sans risque de perte (hors inflation), accessible en deux clics. Ce n’est de toute façon pas vraiment de votre épargne de précaution que vous devez attendre des rendements.
Terme technique : l’inflation. C’est un terme à la mode en ce moment. Mathématiquement, si le coût de la vie augmente (le pain passe de 1 € à 1,2 € par exemple) et que votre épargne ne fructifie pas dans les mêmes proportions sur la même période de temps (si vos 1000 € ne deviennent pas 1 200 €), alors on peut dire que vous perdez de l’argent. Les vendeurs de placements financiers vous diront du coup qu’un compte courant est risqué. Ben oui, il vous rapporte 0 alors que tout augmente ! Ils ont un peu raison (même si c’est gonflé de parler de risque). Dans l’idéal, un produit non risqué ne présente aucun risque de perte, et rapporte au moins autant que l’inflation. En 2024… ce type de produit n’existe pas ! Dommage.
Projet incontournable n°3 : ne pas mourir après-demain
Les meilleures blagues sont celles qui ne s’arrêtent jama… Bon, vous avez compris le principe : vous avez de quoi payer vos charges mensuelles, vous avez constitué une épargne de précaution, vous pouvez alors vous poser la question du futur. Par futur, j’entends la retraite. Que va-t-il se passer lorsque vous n’aurez plus de revenus récurrents issus de votre travail ?
Vous toucherez en théorie une pension de retraite, éventuellement des compléments de retraite grâce à des caisses de retraite complémentaire, mais ça n’équivaudra jamais vos revenus en activité.
La retraite se prépare de deux façons :
- en étant propriétaire de sa résidence principale,
- en épargnant régulièrement.
Acheter sa résidence principale
L’achat de sa résidence principale n’est pas un investissement à proprement parler. C’est une façon d’accroître son patrimoine en utilisant l’argent de la banque. On ne va pas calculer de rentabilité (vous avez besoin de vous loger). Si vous parvenez à faire une plus-value à la revente, tant mieux.
L’achat de sa résidence principale est surtout une assurance contre le dénuement en cas de perte de revenus.
Si l’achat n’est pas un acte d’investissement, la préparation à l’achat peut en revanche l’être. Sachez que la banque s’attend à ce que vous ayez un apport pour vous accorder un prêt. Comptez au moins 10 % du montant (notaire et éventuels frais de garantie). A vous de placer votre épargne pour qu’elle atteigne 10 % du montant estimé du logement que vous avez en tête.
Préparer sa retraite
Lorsqu’on est salarié, on cotise. C’est aussi le cas en tant qu’autoentrepreneur. Pour les autres, il faut se constituer une retraite.
Je dis pour les autres, mais je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut se constituer une retraite complémentaire, même quand on est salarié, pour deux raisons :
- sans faire de catastrophisme, on ne sait pas trop si on pourra compter sur l’Etat,
- je n’ai pas du tout pour ambition d’attendre 67 ans pour partir à la retraite.
Épargner tôt pour sa retraite est un moyen crédible de réduire le nombre d’années à travailler. Pour certains, il est même question de partir à la retraite à 40 ans…
Les autres projets de vie
Quels sont les autres projets de vie ?
Si vous avez des enfants, vous pourriez avoir envie d’économiser en vue de leurs futures études.
Vous pouvez aussi avoir envie d’acheter une résidence secondaire, y faire des travaux, acheter une belle voiture, pourquoi pas un bateau. Ouvrir un restaurant, lancer un business.
Vous pourriez aussi commencer à penser à la transmission de votre patrimoine, éventuellement faire une donation.
Tous ces projets peuvent se préparer en plaçant son argent.
Les projets ont des horizons
Là où ça devient intéressant de penser projet, c’est qu’il est possible dans la majorité des cas de leur fixer un horizon. Soit un moment où on pense que la dépense (achat, transmission, etc.) a le plus de chance d’avoir lieu.
Exemple : je souhaite acheter une résidence principale lorsque mes enfants auront 5 et 7 ans. C’est dans 5 ans. L’horizon de placement est donc de 5 ans.
Certains projets ont un horizon illimité : je pense par exemple à “ne pas mourir demain”. La dépense peut avoir lieu demain ou jamais. Il faut donc trouver un juste milieu entre zéro prise de risque et rendement minimum.
D’autres ont un horizon incertain : il est impossible de savoir avec précision quand aura lieu sa propre succession (heureusement 😨). On peut toutefois considérer qu’à partir de 80 ans, cela peut arriver, donc l’horizon du placement est d’au moins le temps qui vous sépare de vos 80 ans.
On peut considérer qu’un projet avec un horizon inférieur à 1 an n’est pas un projet. Peu d’intérêt de placer son argent sur une trop courte durée (ou éventuellement sur le Livret A, qui rapporte (1/24*3%) de l’argent placé les 15 et 30 de chaque mois, intérêts versés en une fois en janvier de l’année suivante).
Exemple de Projets | Horizon |
---|---|
Achat d’un bien immobilier | De 3 à X ans (quand vous voulez) |
Achat d’une voiture (ou autre achat important) | Quelques années |
Etude de vos enfants | 18 – leur âge actuel |
Départ en retraite | 65 – votre âge actuel (ou plus tôt !) |
Paiement d’un EHPAD | 80 – votre âge actuel |
Succession | 80 – votre âge actuel |
Épargne de précaution | Infini |
Comprendre les risques que vous prenez
On l’a expliqué plus tôt, le risque pris est inhérent au placement choisi (exemple : investir en action est risqué), mais aussi à votre situation personnelle au moment du placement et à son horizon.
En effet, si vous placez 100 % de votre patrimoine sur une action avec l’objectif de récupérer votre argent dans une semaine, non seulement vous investissez sur un actif très risqué sur une si courte durée, mais en plus vous le faites sans ceinture de sécurité. Le risque pris est énorme !
Il faut donc s’attarder un peu sur le risque inhérent des différents placements du marché (ils sont de deux niveaux) et évaluer en quoi ce risque est compatible avec votre situation personnelle et l’horizon de vos projets.
Le risque lié à l’établissement qui fournit le placement (défaut)
Vous le savez, lorsque vous déposez votre argent sur votre compte courant, la banque ne remplit pas un coffre avec des billets et des pièces à votre nom d’un montant équivalent. La banque enregistre plutôt qu’elle a une dette envers vous. Si la banque est en difficulté financière et doit fermer ses portes, il y a de forte chance qu’elle n’honore pas sa dette envers vous… et que votre argent disparaisse.
C’est le même principe pour beaucoup de placements : une assurance-vie ou un PEA sont en règle générale des produits assurantiels : si l’assureur fait défaut, une partie de votre argent investi peut disparaître. Une bonne pratique est donc de diversifier les assureurs au travers de plusieurs contrats d’assurance-vie différents (même si on peut imaginer que si un assureur fait défaut, le risque de contagion aux autres assureurs est grand 😬).
En crowdfunding immobilier par exemple, si le promoteur fait faillite avant de rembourser votre investissement, vous ne touchez pas le rendement promis en amont.
Voilà pourquoi on dit qu’un placement, même s’il a un rendement garanti, n’est jamais véritablement sans risque.
Toutefois, le risque de défaut est au XXIe siècle beaucoup moins élevé que le risque lié à la volatilité des marchés (que je détaille ensuite). En effet, de nombreux mécanismes de protection des investisseurs ont été mis en place (notamment depuis la crise des Subprime en 2008).
Le risque lié à la volatilité des marchés financiers
Pourquoi dit-on qu’investir en bitcoin est très risqué ? Tout simplement parce qu’il peut valoir 20 000 € aujourd’hui et 15 000 € demain. C’est un placement avec une forte volatilité. Si vous avez investi 100 € aujourd’hui, vous avez perdu 25 % de votre placement demain.
Voilà pourquoi on dit aussi qu’investir en action est plus risqué qu’investir en immobilier : le marché des actions varie historiquement plus souvent et avec une plus grande amplitude que le prix de la pierre.
Voilà pourquoi on dit enfin que le Livret A et le fonds euros au sein d’une assurance-vie ne sont pas risqués : le capital investi est garanti, il n’est donc pas soumis à la volatilité.
Une technique permet toutefois de réduire le risque d’un investissement en actions (ou de tout autre investissement) : la diversification. Si vous investissez dans des dizaines d’actions à la fois plutôt que dans une seule, vous réduisez le risque que vous prenez (mais il reste important !).
D’autre part, plus la durée de l’investissement est importante, plus vous réduisez l’impact négatif de la volatilité pour les actions. Les marchés financiers étant tendanciellement haussiers (le système capitaliste pousse les entreprises à entretenir leur croissance), investir en action sur 20 ans permet de moins craindre les soubresauts des marchés puisque vous aurez accumulé de la plus-value sur la durée.
Attention, cela ne s’applique pas à tous les actifs. En ce qui concerne le Bitcoin, difficile de dire aujourd’hui si son cours va poursuivre sa tendance haussière, même si le principe de rareté qui le caractérise donne de l’élan à cette théorie.
Pour bien comprendre le risque inhérent d’un placement, l’Autorité des Marchés Financiers a créé une échelle de risque allant de 1 à 7 obligatoirement présente dans la notice de chaque produit d’investissement. Ici, elle donne l’exemple pour une SCPI (investissement dans une société détenant des biens immobiliers).
Le cas particulier des enveloppes fiscales
L’assurance-vie, le PEA, le PER ou encore le compte-titres sont des produits particuliers. On parle d’enveloppes fiscales. Pour faire simple, ce sont des enveloppes vides (imaginez des enveloppes en papier) qui ont vocation à accueillir des actifs cotés ou non cotés en Bourse (sous forme de tickets de caisse par exemple). C’est leur fiscalité et mode de fonctionnement au moment de récupérer l’argent investi dans les actifs qui nous pousse à choisir entre l’une ou l’autre de ces enveloppes.
Le niveau de risque d’une assurance-vie, d’un PEA ou d’un PER varie donc en fonction des actifs qu’ils contiennent. Si le PEA est toujours composé d’actions (risqué), une assurance-vie peut être composée à 100 % de fonds euros (garanti, donc non risqué).
L’assurance-vie est un placement qui correspond à de nombreux projets car il est possible de moduler la prise de risque.
Choisir un placement en fonction du risque qu’il présente et de l’horizon de ses projets
Si on a un horizon de temps devant soi, il est possible d’identifier un investissement (ou plusieurs) qui permet de maximiser l’espérance de rendement tout en minimisant la prise de risque.
Exemples :
- Pour l’achat d’un appartement dans 5 ans, l’horizon est suffisamment long pour se permettre un peu de prise de risque… mais pas trop non plus. La répartition 50-50 de son patrimoine sur un placement risqué (actions) et un placement garanti (fonds euros d’assurance-vie) est donc une bonne option, en augmentant le poids de la partie garantie chaque année. Ainsi, au bout de 5 ans, 100 % de votre patrimoine dédié à l’achat d’un appartement sera exposé à un risque très faible.
- Pour le projet “ne pas mourir demain” (ou épargne de précaution), le Livret A représente aujourd’hui une bonne option. Son plafond n’est pas un problème (on parle de 6 mois maximum de salaire net) et son rendement actuel (3 %) permet de faire fructifier un minimum le montant placé tout en étant certain de ne pas voir son argent disparaître le jour où on en a besoin.
- Pour le projet succession, tout dépend du temps en théorie qui vous sépare de vos 80 ans. Plus vous en êtes loin, plus vous pouvez prendre des risques. Dans ce cas précis toutefois, la fiscalité du placement choisi entre en ligne de compte. Aujourd’hui en France c’est la fiscalité de l’assurance-vie qui est la plus adaptée à un projet de succession. Ouvrir une assurance-vie et adapter la prise de risque des actifs investis (% d’action par exemple) en son sein selon le nombre d’années qui vous sépare de vos 80 ans est donc une bonne idée.
Comprendre le principe de liquidité
Qu’est-ce que la liquidité d’un produit ? La rapidité et la facilité avec lesquelles vous pourrez récupérer l’argent placé.
Pour faire simple :
- Il y a des produits très liquides : le compte courant, les livrets bancaires, l’assurance-vie, les actions, le PEA, le bitcoin, etc. Il suffit d’un clic pour vendre ou récupérer son argent.
- Il y a des produits peu liquides : l’immobilier, les SCPI, le PER, etc. C’est possible de récupérer son argent mais pas toujours au timing souhaité.
- Il y a des produits pas liquides du tout : le crowdfunding immobilier, le crowdlending, les produits de défiscalisation, l’equity (parts d’entreprise), certains staking de cryptomonnaie. La date de récupération de l’argent est connue à l’avance, ou même inconnue. Là, le produit est illiquide, inutile de compter sur cet argent avant l’événement de liquidité.
Attention à l’illiquidité cachée : pas réellement du fait du produit dans lequel vous investissez mais plutôt de celui de l’intermédiaire auprès de qui vous investissez. Certains assureurs mettent par exemple du temps à vous reverser les fonds de votre assurance-vie. Certains exchanges de cryptomonnaie mettent des contraintes pour les retraits. D’autres acteurs vous empêchent de tout retirer d’un coup, ou intègrent des frais. Par conséquent, lorsqu’un produit vous intéresse, demandez au vendeur quand mais aussi comment vous récupérerez votre argent.
Le meilleur placement est celui correspond à la situation de votre patrimoine et à votre projet de vie. Patrimoine, projet, risque, liquidité (PPRL).
Comment investir son argent ? La méthode en deux temps
Nous avons vu les bases. Maintenant, il s’agit de passer à la pratique ! Pour cela, deux étapes importantes.
La première, mettre en application ce que l’on vient d’apprendre : rechercher le bon placement en fonction de sa situation patrimoniale et de ses projets de vie.
La seconde, établir un plan patrimonial. C’est-à-dire déterminer quelle part de ses revenus va dans l’épargne et décider comment répartir cette épargne entre ses différents projets de vie.
Relier patrimoine, projets, risque acceptable et liquidité minimum pour savoir dans quoi investir
La matrice PPRL (patrimoine, projets, risque, liquidité)
On peut le voir comme un arbre décisionnel.
D’abord, jaugez votre patrimoine.
- Vous finissez systématiquement dans le rouge avant d’avoir épargné ? Pas d’investissement.
- Vous n’avez pas encore constitué d’épargne de précaution (3 à 6 mois de revenus) ? Commencez par ça, avec un Livret A.
Ensuite, faites le point sur vos projets de vie :
- Que faites-vous pour votre retraite ? Vous pouvez acheter une résidence principale, ou épargner pour votre retraite (via des produits adaptés à des horizons longs), ou les deux.
- Vous êtes déjà propriétaire de votre résidence principale ? Faites-le point sur vos projets de vie et décidez du bon placement en fonction des différents horizons.
Enfin, demandez-vous si votre patrimoine vous permet d’investir dans des placements moins conventionnels (cryptomonnaies, parts d’entreprise, vin, cartes à collectionner, etc.).
Dans quoi investir ? Quelques exemples de produits, titres ou actifs par catégorie
Les Livrets bancaires ou industriels
Livret A, Plan Epargne Logement (PEL), Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), Livret Jeune, Livret d’Epargne Populaire (LEP), Compte Epargne Logement (CEL), Compte à terme (CAT), autres livrets d’épargne (de type super livret ou livret bancaire) sont proposés par les banques. Les rendements qu’ils proposent sont garantis et fixés à l’avance.
Les livrets sont de bons outils pour placer son épargne de précaution ou mettre de côté une somme que l’on va avoir à débourser dans les mois à venir. On privilégiera à chaque fois le Livret A. Attention, il est capé à 22 950 €.
Les enveloppes fiscales
Il existe 4 grandes enveloppes fiscales en France.
L’assurance-vie, proposée par des assureurs et vendue par des banques ou des courtiers. Au sein d’une assurance-vie, il est possible d’investir dans des portefeuilles plus ou moins risqués d’actions ou d’obligations (dont les ETF). L’assurance-vie donne aussi accès au fonds euros, qui est un fonds d’investissement en obligations garantissant le capital (vous ne savez pas combien vous allez gagner, mais vous savez que vous n’allez pas perdre). La diversité des actifs disponibles au sein d’une assurance-vie permet d’adapter le risque que vous prenez pour votre placement. Idéal donc pour répondre aux spécificités des différents projets de vie. Par ailleurs, l’assurance-vie offre une fiscalité intéressante dans le cadre d’une succession.
📖 A lire aussi : Quelle est la meilleure assurance-vie ? Le comparatif
Le PEA, proposé par des assureurs ou des banques, peut être vendu par les banques directement ou des courtiers. Le Plan d’Epargne en Action a pour vocation l’investissement en actions, principalement issues d’entreprises européennes. Sa fiscalité est avantageuse mais sa limitation aux seules actions nous encourage à ne l’utiliser que pour des placements long terme. Il est limité à 150 000 euros environ. C’est trop peu en vue de la retraite.
Le compte-titre permet d’investir en actions, sans restriction de montant ni de zone géographique. C’est souvent un compte-titre qui se cache derrière les applications de trading. Il est rarement utilisé pour autre chose.
Le PER (plan d’épargne retraite) est bâti en théorie pour préparer sa retraite. Dans les faits, il fait la même chose qu’une assurance-vie en moins flexible, puisque l’épargne investie est bloquée jusqu’à la retraite (ou événements particuliers). Le PER peut toutefois convenir aux personnes fortement imposées, qui n’ont pas besoin de l’argent investi et qui anticipent une baisse d’imposition à l’avenir. En effet, la fiscalité du PER permet de décaler son imposition à la récupération du capital. Exemple : vous êtes à une TMI de 41 % aujourd’hui et vous passerez à 30 % à la retraite. Si vous investissez 10 000 euros de vos revenus aujourd’hui dans un PER, ils seront retirés de votre net imposable en fin d’année. Vous paierez toutefois les impôts à la sortie à une TMI de 30 %.
📖 A lire aussi : Quel est le meilleur PER ? Le comparatif
Tableau récapitulatif des enveloppes fiscales
Enveloppe fiscale | Types d’actifs | Horizon | Montant maximum | Parfait pour… |
---|---|---|---|---|
Assurance-vie | Fonds euros, fonds actions, fonds obligataires, ETF, SCPI | Court, moyen ou long, selon la composition du portefeuille | Aucun | Tout type de projet de vie (dont retraite), succession |
PEA | Fonds actions, actions, ETF actions | Long | 150 000 € | Projets longs termes (dont une partie de son épargne retraite). Fiscalité avantageuse vs assurance-vie. |
PER | Fonds euros, fonds actions, fonds obligataires, ETF, SCPI | Long (épargne bloquée) | Aucun | Défiscaliser une partie de ses revenus à l’instant t. |
Compte-titres | Tous sauf fonds euros | Court, moyen ou long | Aucun | Pas grand chose car fiscalité désavantageuse : trader éventuellement |
Titres et actifs cotés en Bourse
Actions, obligations, OPCVM, SICAV, FCP, SIIC, ETF… On se les échange sur une place de marché, relativement rapidement. Il est rare de les détenir en direct, on investit généralement dans ces titres et actifs au travers d’enveloppes fiscales.
Les actions sont à privilégier quand on cherche du rendement et qu’on a du temps devant soi. Les obligations permettent d’aller chercher un peu de rendement tout en réduisant le risque de perte. Pour faire coller un investissement en titres et actifs cotés en Bourse à un de ses projets de vie, on va donc chercher à diversifier son portefeuille.
Titres et actifs non cotés en Bourse
Equity, crowdlending, BSPCE, etc. Ce sont généralement des parts ou créances de petites et moyennes entreprises. Ces types d’investissements sont très risqués, sauf si vous avez la capacité financière de les multiplier de manière à diversifier vos prises de position. Plutôt pour les gros patrimoines donc.
Produits immobiliers
Investissement locatif, SCPI, immobilier fractionné, crowdfunding immobilier. Le plus connu reste l’investissement locatif (le fait de mettre en location un logement que vous détenez ou que vous achetez spécifiquement). Les autres produits sont des moyens d’investir dans l’immobilier avec de plus petits montants.
L’intérêt principal de l’investissement immobilier reste toutefois l’effet de levier. Vous pouvez en effet emprunter pour investir, ce qui est extrêmement puissant.
Les investissements immobiliers sont très intéressants pour préparer son avenir (et générer des revenus complémentaires). Gardez toutefois en tête que mettre des centaines de milliers d’euros dans un seul et même appartement vous expose à un risque élevé. Chute du prix au m2, locataire qui ne paie pas, travaux importants, etc. L’immobilier n’est pas un placement diversifié (sauf si vous investissez en SCPI !).
Produits physiques
Les œuvres d’art, Lego, sneakers, cartes Pokémon, bouteilles de vin, etc. Globalement, tout ce qui vous passionne et passionne d’autres personnes ! J’avoue que les histoires de rentabilité dingue autour de certaines collections donnent envie !
Deux inconvénients majeurs pour ce type d’investissement toutefois :
- ça prend de la place, et nécessite des conditions de stockage impeccable,
- difficile de dire si vous arriverez à vendre au moment où vous aurez besoin de votre argent.
Voilà pourquoi il vaut mieux garder ce type d’investissements comme des hobbys et n’y consacrer qu’une faible partie de votre patrimoine.
Produits numériques
Qui n’a pas entendu parler du bitcoin et des NFT ? Les actifs numériques constituent depuis plusieurs années un nouveau type d’investissement. Honnêtement, j’adore jouer au trader débutant avec les crypto. Il est possible de faire des gains conséquents en très peu de temps. Si vous avez tout lu jusqu’à présent, vous savez qu’il est aussi possible de perdre beaucoup d’argent en un clin d’œil.
L’investissement en actifs numériques reste encore pour moi un jeu. J’ai beaucoup de mal à imaginer comment les intégrer dans une stratégie patrimoniale durable.
Produits divers
Forêts, chevaux de course, voitures de location, etc. Dans l’idée, toutes les façons de faire fructifier son patrimoine peuvent intégrer cette catégorie. Entreprendre est d’ailleurs un moyen de faire fructifier son temps. De là jusqu’à dire qu’investir en soi est un moyen d’investir son argent ? C’est une position que j’aime bien défendre lorsque j’évoque mon statut de solopreneur.
Tableau récapitulatif du risque et de la liquidité des principaux placements
Horizon d’investissement et part du patrimoine | Niveau de risque acceptable | Niveau de liquidité du placement minimum | Ex de placements adaptés |
---|---|---|---|
Horizon court, part élevée du patrimoine | Très faible | Elevé | Livret A, livrets bancaires, fonds euros |
Horizon court, part faible du patrimoine | Moyen | Elevé | Assurance-vie (défensif) |
Horizon long, part élevée du patrimoine | Moyen | Moyen | Assurance-vie, PEA, PER, SCPI, Immobilier locatif |
Horizon long, part faible du patrimoine | Elevé | Faible | Crypto, Compte titres, objets de collection, actifs non cotés |
Fixez-vous un plan d’épargne
Vous savez quel placement est fait pour vos différents projets de vie ? Bravo, le plus dur est fait.
Vous devez désormais déterminer combien vous allez investir dans chacun des projets.
Deux façons de voir les choses :
- vous venez de toucher une belle somme (prime, héritage, vente, etc.),
- vous souhaitez mettre en place une routine pour investir une partie de vos revenus mensuels.
Comment investir une grosse somme d’argent ?
Ici, on repart de la base. Faites le point sur votre patrimoine actuel et sur vos futurs besoins en patrimoine.
D’abord, l’épargne de précaution, puis la retraite. Une grosse entrée d’argent est souvent l’occasion d’investir dans l’immobilier, en priorité pour sa résidence principale. Si vous êtes déjà propriétaire, vous pouvez soit investir sur du locatif pour générer des revenus complémentaires, soit acheter une résidence secondaire afin d’allier plaisir et accroissement de votre patrimoine.
Dans l’idéal, n’injectez pas toute votre rentrée d’argent dans un achat immobilier. Essayez d’emprunter un maximum, de manière à investir ce qui reste dans d’autres placements. C’est toujours plus intéressant d’investir à crédit. Cela permet aussi de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Si vous n’avez pas besoin de cette somme d’argent (héritage tardif par exemple), demandez-vous comment vous pouvez le transmettre au mieux à vos héritiers. Il existe un mécanisme de donation sans frais tous les 15 ans. Il est aussi possible d’optimiser ses frais de succession via une assurance-vie.
Encore une fois, tout dépend de l’état de votre patrimoine et de la situation de vos projets de vie. Si vous avez beaucoup d’argent, je ne peux que vous recommander de solliciter un conseiller financier agréé.
Comment répartir son épargne mensuelle ?
Encore une fois, faites le point sur l’état de votre patrimoine, puis sur la nature de vos projets.
Si vous n’avez pas d’épargne de précaution, 100% de votre capacité d’épargne doit remplir ce rôle.
Ensuite, vous pouvez commencer à investir pour préparer l’achat de votre résidence principale, sans pour autant délaisser l’épargne pour votre future retraite. Par exemple, 70 % de votre capacité d’épargne pourrait aller vers le projet achat immobilier (car il est plus proche dans le temps que le départ en retraite), et 30 % vers votre placement dédié à la retraite.
Gardez ce cap tant que vos projets ne sont pas arrivés à échéance. Bien sûr, vous pouvez changer de projets en cours de route : la vie n’est pas si facile à planifier 😉.
Dans quoi investir son argent : exemple de profil investisseur selon la matrice PPRL
J’ai 33 ans, je vis en couple et j’ai un enfant en bas âge. Je suis propriétaire de ma résidence principale (achetée à crédit à deux).
J’ai longtemps été en CDI, je suis désormais auto-entrepreneur (solopreneur). J’ai par conséquent une triple responsabilité : je dois pouvoir vivre correctement aujourd’hui et planifier demain, rembourser ma part du crédit tout en participant aux charges de la famille.
Je sais que je dois changer d’appartement dans 5 ans maximum car mon logement actuel manque de mètres carrés pour la famille, d’autant plus si elle s’agrandit.
J’ai donc 4 projets de vie à l’heure actuelle.
Etre capable de payer mes charges. Il faut donc que je fasse rentrer suffisamment d’argent tous les mois. En travaillant (reprendre un CDI, en réalisant des missions freelance) ou en développant d’autres sources de revenus (placer de l’argent qui rapporte mensuellement, créer des business). J’utilise donc 2 comptes bancaires : le principal (où j’ai obtenu un bon prêt) chez Boursorama (code parrain Boursorama ANAR0588) et le second, un compte pro, chez le nouveau venu Finom.
Être certain de pouvoir parer à une absence de rentrée d’argent (pas de client, paiements en retard, etc.) ou un imprévu (changer d’ordinateur, frais de garde d’enfant, etc.) : j’ai 3 mois de revenus net d’impôts sur mon Livret A (épargne de précaution).
Acheter un appartement plus grand dans les 5 ans. Bien évidemment, je ne cherche pas à mettre de côté la totalité de la valeur du futur appartement, juste ce qu’il faut pour constituer ma part de l’apport (5 à 10 % selon les banques). Par conséquent, 70 % de mon épargne disponible en fin de mois va dans une assurance-vie en ETF avec un profil assez équilibré (40 % d’actions, exclusivement ETF). J’ai choisi en 2020 l’assurance-vie Nalo (j’y ai travaillé jusqu’en 2021), qui gère le placement au quotidien à ma place et réduit automatiquement mon exposition au risque chaque année. Dans 5 ans, mon placement sera quasiment garanti. Petite promo, si Nalo vous intéresse, je peux vous parrainer : on gagnera tous les deux 3 mois de frais. Il vous suffit de cliquer ici pour activer le parrainage (vous pourrez souscrire plus tard, ou même jamais).
Bien vivre à la retraite (et pourquoi pas partir un peu plus tôt). 25 % de mon épargne disponible en fin de mois est envoyé sur une assurance-vie, encore chez Nalo. Je n’ai pas eu besoin d’ouvrir une autre assurance-vie chez eux, ils offrent la possibilité d’avoir plusieurs portefeuilles différents au sein du même contrat (assez pratique). L’assurance vie retraite chez Nalo est un portefeuille d’assurance-vie très offensif (85 % d’actions en ETF).
D’autre part, 5 % de mon épargne disponible en fin de mois part en crypto. Le montant est faible, je pars du principe qu’il peut disparaître à tout moment… mais comme on ne sait jamais en avance ce qui peut se passer, je peux aussi espérer faire une très belle plus-value à terme. Je n’ai pas envie de passer à côté de quelque chose de potentiellement énorme. Pour mes placements en crypto monnaie, j’utilise Kraken et Binance. J’ai aussi testé Crypto.com pour leur carte bancaire avec cashback en crypto.
Cela ne signifie pas que c’est la bonne façon de faire pour vous (rappelez-vous, on parle de VOTRE situation patrimoniale et de VOS projets de vie), mais cela m’a permis de mettre la question des finances personnelles de côté. Je sais dans quoi investir et combien y mettre tous les mois, je peux désormais me concentrer sur ce qui m’intéresse vraiment dans la vie.
A côté de ça, j’ai quelques placements opportunistes :
- En 2017, j’ai ouvert une assurance-vie chez Yomoni (code parrain ANTHONY20) avec une petite somme, car ils étaient les pionniers de l’investissement en ETF en France et que je ne savais pas encore quoi faire de cet argent. J’ai choisi un profil assez risqué (80 % d’actions) en me disant que c’est du long terme. Ca fonctionne bien.
- En 2022, j’ai changé de tranche marginale d’imposition. Afin de “redescendre” à la tranche marginale inférieure, j’ai placé une prime reçue sur un PER ouvert chez Linxea (le PER Linxea Spirit assuré par Spirica est le moins cher du marché). Peut-être que j’ai simplement décalé mon imposition à plus tard, peut-être que je paierai en fin de compte plus d’impôts… Dans tous les cas, j’aurais investi pendant X années de l’argent qui aurait dû entrer dans les caisses de l’Etat. Comme un effet de levier pour investir en Bourse, en quelque sorte.
Où investir son argent ? Comparatif
Ok, vous connaissez les fondamentaux théoriques qui permettent de savoir comment investir son argent. Vous avez utilisé la matrice Patrimoine-Projet-Risque-Liquidité pour identifier dans quoi investir et avez élaboré un plan d’investissement.
Il reste une dernière question à se poser avant de passer à l’action. Où placer son argent ? Ou plus précisément, quelle est la meilleure assurance-vie ? Quel PEA ? Quel PER ? Quelle SCPI, quelle plateforme pour investir en cryptomonnaie ?
Chacune de ces questions peuvent faire l’objet d’analyses de comparatifs longs comme le bras. J’ai rassemblé mes principales recommandations dans cet article : 📖 Où placer son argent ? Comparatif des meilleurs placements.
Si vous avez besoin d’un rapide résumé, voici ce que je dis à mes proches au sujet des types de produits que je connais bien.
Pour une assurance-vie, visez Nalo et/ou Yomoni (code parrain ANTHONY20). Je suis moi-même client des deux et j’en suis très content. Frais faibles, ETF et gestion pilotée, il y a tout ce qu’il faut pour être serein. Si par contre vous souhaitez mettre les mains de le cambouis de votre placement, la meilleure assurance-vie en gestion libre est chez Linxea.
Pour un PEA et un PER, j’aurais tendance à dire Linxea aussi (je suis client).
Pour les cryptomonnaies, j’ai déjà cité Kraken et Binance (je suis client des deux).
Pour les SCPI, je sais que Louve Invest propose un cashback de 2,5 % sur plus d’une cinquantaine de SCPI (ce qui est unique en France). Le service fonctionne bien (j’y ai travaillé). Il est aussi possible d’y trouver des SCPI sans frais.
J’espère que cet article vous a aidé ! N’hésitez pas à me contacter ici s’il y a des choses peu claires ou si vous souhaitez que je creuse certains sujets dans des articles dédiés. Je vous rappelle toutefois que je ne suis pas conseiller financier agréé, par conséquent je ne suis pas autorisé à vous apporter un conseil personnel (il y a des professionnels pour ça !).
📖 A lire aussi : Petit investissement qui rapporte : le top 3